Très tôt dans l’histoire de la race humaine, les gens ont commencé à fuir la responsabilité de leurs péchés. Adam, le premier homme que Dieu a créé, a désobéi à l’ordre de Dieu de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Lorsque Dieu lui a demandé s’il avait mangé de l’arbre, Adam aurait dû répondre simplement et honnêtement : « Oui, j’en ai mangé ». Au lieu de cela, il a dit : « La femme que tu as mise auprès de moi, m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé » (Genèse 3.12). Ève a également trouvé une excuse. « L’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? Et la femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (verset 13).
Nous entrons habituellement dans ce jeu qui consiste à rejeter la responsabilité sur quelqu’un ou quelque chose d’autre sans réaliser qui a créé ce jeu et selon quelles règles il est joué. Satan lui-même en est l’auteur ! Tout au long de l’histoire du monde, Satan a incité les gens à entrer dans le jeu avec l’espoir d’en tirer avantage pour eux-mêmes. Ce n’est jamais le cas !
Adam essayait-il de rejeter la responsabilité de sa désobéissance sur Dieu en insinuant que c’était la faute de Dieu qui lui avait donné la femme ? Croyait-il que parce qu’Ève lui avait donné le fruit, il n’était pas coupable d’en avoir mangé ? Ces questions montrent à quel point il est insensé de jouer au jeu des reproches et le manque de logique qui en découle. C’est une échappatoire que nous sommes tentés de suivre lorsque nous sommes forcés à faire face à la vérité sur nous-mêmes. Aux yeux de Dieu, le péché du jeu des reproches est de se protéger contre la vérité. L’Esprit de Dieu nous conduira toujours à accepter et à reconnaître honnêtement notre péché, le plus tôt étant le mieux.
Satan nous incite à jouer ce jeu pour nous entraîner plus profondément dans le péché et ses conséquences. Il essaie de soulager notre conscience troublée et de nous réconforter avec le faux espoir que quelqu’un d’autre portera notre blâme. Satan tente désespérément de nous empêcher d’affronter le péché pour ce qu’il est : une désobéissance à Dieu. Il sait à quel point l’Évangile de Jésus-Christ est efficace pour libérer la conscience de la culpabilité et nous donner la joie et la paix.
Le but de l’ennemi est de nous maintenir dans un labyrinthe obscur et confus où nous essayons d’évaluer qui ou quoi est la cause de nos problèmes. Les conseillers laïques examinent souvent le passé d’une personne dans les moindres détails, à la recherche de quelqu’un ou de quelque chose à blâmer. Les injustices ou les abus sont souvent accusés d’être la cause de nos problèmes. Il en résulte une « mentalité de victime », qui rend très difficile de voir au-delà des circonstances malheureuses et d’admettre que je suis personnellement responsable de mes réactions. Par exemple, si je refuse de pardonner à quelqu’un pour un tort qui m’a été fait, il est difficile d’accepter le fait que Dieu me jugera pour mon refus de pardonner. Je peux penser que j’ai le droit de ne pas pardonner. Jésus a enseigné dans la prière du Seigneur que si nous ne pardonnons pas, Dieu ne nous pardonnera pas nos péchés (Matthieu 6.12).
Jouer le jeu des reproches conduit à des réactions négatives aux situations que nous rencontrons. Un chrétien ne doit pas réagir négativement, mais plutôt agir selon la Bible et les conseils du Saint-Esprit. Lorsque nous nous livrons au jeu du blâme, nous perdons notre sens de l’orientation en pensant : « Ils ont eu ce qu’ils méritaient ! » Nous devons laisser le jugement des autres et les chapitres sombres de notre vie entre les mains d’un Dieu omniscient.
La pensée courante qu’on a droit à tout est un grand avantage pour le jeu de Satan qui consiste à rejeter la faute sur autrui. Les gens réclament leurs droits dans de nombreux domaines de leur vie. Ils se sentent autorisés à contrôler leur vie, y compris le droit d’éviter les conséquences de leurs actes. Cela est dû à la perte de la crainte de Dieu. Tous les droits appartiennent à Dieu, notre Créateur.
Il faut diligemment enseigner aux enfants à accepter la responsabilité des actes répréhensibles. Malheureusement, la génération actuelle s’éloigne manifestement de ces vérités. Le résultat est le chaos que l’on trouve partout : à la maison, à l’école, sur le lieu de travail et ailleurs. Comment enseigner efficacement ce principe ? Il est enseigné par l’exemple des parents. Heureux les enfants dont les parents reconnaissent leurs erreurs, en acceptent les conséquences et font les réparations nécessaires.
Les enfants doivent apprendre qu’on gagne en étant honnête et que les excuses et le rejet de la responsabilité ne sont pas acceptables. Les parents sages approcheront leurs enfants avec amour et un cœur tranquille, leur apprenant à ne pas rejeter la faute sur les autres. Notre Père céleste nous traite d’une manière merveilleuse qui révèle notre culpabilité et offre en même temps le remède du pardon.
Le récit biblique (2 Samuel 11, 12) du roi David acceptant sa faute devant Dieu pour son péché d’adultère montre la voie du pardon et de la disculpation. Sa confession honnête dans le Psaume 51 a touché la miséricorde d’un Dieu au cœur tendre, et David est devenu un véritable vainqueur ! Jésus-Christ, notre exemple parfait, a pris sur lui la responsabilité de tous nos péchés (2 Corinthiens 5.21). Il l’a fait par amour et par pitié pour nous. Nos péchés n’étaient pas de sa faute, mais il les a portés au Calvaire et a subi la colère de Dieu à notre place. Après tout ce que Jésus a fait pour nous, est-ce trop pour nous d’accepter le blâme qui nous revient de droit ?
Avez-vous joué le jeu des reproches dans votre vie ? Avez-vous esquivé la responsabilité de vos attitudes, de vos paroles et de vos actions ? Vous serez le perdant ! Personne ne joue à ce jeu avec le diable et ne gagne. La paix et la joie véritables seront vôtres si vous vous humiliez, si vous admettez votre culpabilité et si vous la portez à Jésus pour obtenir le pardon total offert par un Père céleste aimant !